Autour de son annulaire gauche, un épais cercle doré, autour du sien, deux fins arrondis capturant la même lumière. Ce jaune mordoré entoure leurs reflets dans un rectangle patiné par le temps, pend au cou du chien, brille au fond des yeux des félins. Des étincelles se sont perdues dans les iris du jeune homme et n’en sortent plus, d’autres s’attardent dans sa barbe mandarine lorsque le jour décline, le soleil imprime sa marque sur son rayonnant sourire. Les ombres grignotent les lueurs paresseuses du soir mais un éclat résiste et dessine à l’horizon une persistante ligne d’or. Derrière ses paupières closes, elle perçoit la clarté réconfortante de cette lointaine lanterne qui veille sur leur sort lorsqu’elle dort.
© Béryl Huba-Mylek