Le ciel s’empourpre, ses nuages rosissent, une coulée d’or s’infiltre dans chaque parcelle sombre. Un cercle rouge sort de l’horizon, s’élève lentement sur la Terre dont il se sépare soudainement, dans un déchirant rayon d’éclatante lumière.
Le chant matinal des oiseaux accompagne la montée du soleil. Les doigts fins et blancs de l’aurore s’étendent sur le paysage, en effleurant le monde ils lui restituent ses contours, tirent de l’obscurité les arêtes des villes, animent d’étincelles les étendues naturelles.
L’étoffe rubis des premiers instants du jour habille la jeune femme frémissante. Elle tend sa main vers la toile diamant. Sur la pointe des pieds, perchée sur un balcon suspendu dans les hauteurs citadines, elle touche l’éther miroitant.
L’atmosphère grenat l’enlace, sa chaleur la transperce, ses bras l’attirent contre un sein infini d’une fervente douceur. L’éternité s’invite dans son cœur, fille de l’univers elle se dissipe dans l’écume laiteuse reliant d’un fil chatoyant les tissus écarlates.
Elle s’unit au pourpre clair, s’étend dans la rousseur précieuse scintillant sur le dôme de la planète. Elle disparaît dans les trésors incandescents des blondes matinées, réchauffant pour toujours les âmes chéries en illuminant l’aube de son sourire.
L’aurore noie le monde de vermeilles tendresses, elle est devenue l’une de ses caresses.
© Béryl Huba-Mylek
Quand l’aurore aux doigts de rose se fait andersienne
(autrement dit c’est un beau texte et un beau matin, industrieuse Béryl)
J’aimeJ’aime
Ce n’est pas souvent que ce ton est à l’honneur !! Cela te va si bien pourtant.
J’aimeJ’aime