Ma très chère Anne,
Ainsi commençais-tu tes lettres pour Kitty, la seule véritable amie que tu aies jamais eue. En lui confiant tes espoirs et tes peines, tu ignorais que tu deviendrais la compagne privilégiée des générations futures en quête d’amitié. Tu pressentais l’importance de ce journal grâce auquel tu as fait de ta clandestine prison un lieu d’évasion. Poétesse arrachée au monde, ton intimité nous a été dévoilée et ton talent ne peut être nié. Ta tragique destinée horrifie. Les feuilles griffonnées de ton écriture intimident.