Des notes sucrées montent le long de ma nuque et dévorent vivement le creux de mes oreilles. Elles picotent ma peau blanche, s’impriment dans ma chevelure et jouent en se dodelinant sur mes joues. Mes yeux fermés, attentifs, dressent sur l’intérieur de mes paupières un écran noir sur lequel des animations fruitées apparaissent en douceur. Souvent, elles racontent le rêve, parfois la passion, toujours l’invraisemblable. Cachée dans un coin sombre, je m’abandonne à cette berceuse envoûtante, m’accroche aux envolées lyriques des blanches et des noires, pointées ou alanguies, majestueusement interprétées. Le silence autour s’installe en spectateur discret et s’éprend d’une mélodie enchanteresse dont il est rarement secoué.
© Béryl Huba-Mylek
Le son d’un courant d’air frais lors d’une chaude journée, assise sous un arbre, admirant le verger.
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