Cathartique musique

« La musique creuse le ciel », écrit Baudelaire. La musique creuse l’âme, ajouterais-je.

Musiciens et magiciens, deux mots français aux sonorités si rapprochées que l’analogie d’elle-même se fait.

Magiciens de l’harmonie en orchestre : les élèves du Royal College of Music Symphony Orchestra, dirigés par Diego Masson et accompagnés pour le concerto Capriccio par Samson Tsoy, m’émerveillèrent et me bouleversèrent en interprétant l’incroyable Stravinsky voici une semaine au Southbank Center de Londres.

Magicien soliste avançant avec fièvre sur une corde sensible : Alexandre Tharaud, tendu et raide, semblait livrer combat contre le piano hier soir à l’Opéra du château de Versailles, en interprétant avec rigueur les Variations Goldberg de Bach. Liberté totale et souffle vital nous furent offerts dans deux généreux rappels convoquant Scarlatti et Rameau.

Musiciens aux pouvoirs cathartiques, dont la musique va « droit au fond de l’âme chercher le chagrin qui nous dévore » comme l’écrivait si bien Stendhal. Droit au fond de l’âme chercher l’énergie qui nous manque, ajouterais-je.

À voir : toute l’année, des concerts autour de Stravinsky au Southbank Center à Londres.
À écouter : Les Variations Goldberg par Alexandre Tharaud

© Béryl Huba-Mylek

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