Une plongée poétique

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Marietta Ren n’était pas un nom connu dans le monde du 9e art avant d’émerveiller le dernier festival d’Angoulême. Elle s’est d’abord illustrée dans le monde de l’animation, après avoir fait ses études aux Gobelins dont elle est sortie diplômée en 2007. Ayant participé au long métrage Ernest et Célestine sorti en 2012, et plus récemment à Avril et le monde truqué, Marietta Ren aurait pu faire de Phallaina un dessin animé. Toutefois, seule, l’entreprise lui paraissait laborieuse. Elle a alors inventé un nouveau dispositif qui lui permettrait de raconter sa poétique histoire sans l’enfermer dans la rigidité du dessin figé : la « bande défilée » est née.

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Roméo sans Juliette

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Émile Zeizig

En 2014, Nicolas Briançon avait présenté Roméo et Juliette au Théâtre  de la Porte Saint-Martin, dans une mise en scène très inégale. Éric Ruf fait de même aujourd’hui à la Comédie-Française. Plusieurs rapprochements peuvent être faits entre les deux visions de la pièce, surtout car les deux hommes ont choisi de « dépoussiérer » Shakespeare et d’insister sur le caractère comique de la pièce.

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La Guerre et la Paix

Attention, il est préférable d’avoir lu La Guerre et la Paix pour lire cet article.

En littérature, le chef-d’œuvre impose le respect et la crainte. Celui qui a terminé son Zola au lycée reçoit des regards étonnés ou méchants : alors voilà, lui, il arrive à les lire, les chefs-d’œuvre. La Peste et Voyage au bout de la nuit font partie de votre bibliothèque ? Mais les avez-vous réellement lus ? Les avez-vous compris, dans ce cas ? Et qu’aimez-vous vraiment dans ces ouvrages ? Et alors, ce sont véritablement des chefs-d’œuvre ? Ne faut-il pas être un peu… snob pour lire ces ouvrages ? Non ? Lire La Guerre et la Paix aujourd’hui, n’est-ce pas un peu prétentieux et…suranné ?

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La purgation par l’écriture

Admiratrice de Marguerite Duras, Virginia Woolf ou encore Anaïs Nin, elle cherche à atteindre une écriture dénuée de fioritures, forte et vraie, puissante et juste. Quand les colombes disparurent, son dernier roman, ne convainc qu’à moitié, justement car il s’éloigne de cette brutalité sèche et poignante, qu’on trouve par moments dans Baby Jane, mais surtout dans Les Vaches de Staline et Purge.

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