Carol s’ouvre et se ferme sur deux scènes qui rappellent Brève rencontre de David Lean, dont Todd Haynes admet s’être inspiré. Si cette référence permet d’inscrire le film dans la lignée des grands drames romantiques, elle le dessert peut-être un peu. Carol est un film magnifique, mais il lui manque l’émotion poignante de son aîné. Toutefois, la remarquable performance de Cate Blanchett transcende le film, et elle parvient à sortir du sage cadre romanesque pour nous emporter dans sa passion.
Mois: janvier 2016
Je voudrais te lire que je t’aime
« Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif, et son futur est toujours conditionnel. » Jean Cocteau
Le dimanche 14 février 2016, la journée dédiée aux amoureux pourra être fêtée au rythme de l’orchestre MAM « Human Swing Box », et en écoutant des extraits d’œuvres littéraires. L’association « Les Livreurs », après un festival « Livres en tête » particulièrement réussi fin 2015, propose aux passionnés de littérature et de danse un bal entrecoupé de lectures. Quoi de plus beau à partager que l’amour ? Quel art l’a plus merveilleusement exalté que la littérature ? Cruel et doux sentiment, les écrivains ont versé quantité d’encre en tentant de le saisir. Pierre Assouline, Jean-Marie Laclavetine, Gaëlle Josse, Denis Lachaut et Éric Naulleau auront le plaisir d’écouter des extraits de leurs derniers ouvrages, traitant d’amants passionnels, scabreux, défaitistes ou romantiques, dont les aventures seront passionnément lues par Les Livreurs. Ils dédicaceront leurs ouvrages aux participants du bal, qui ne devront pas oublier de s’abandonner dans les bras de l’aimé sur la piste de danse. Une Saint-Valentin au « Bal à la page » qui promet d’être un joli rendez-vous d’hiver.
INFORMATIONS :
Lieu : Auditorium Saint-Germain 4, rue Félibien, Paris 6e
Date et heure : 16h00 le 14 février 2016
Métro : Odéon ou Mabillon
Tarifs : tarif plein 13€, tarifs -26 ans et chômeurs 8€, tarif -18 ans 5€.
Pour plus d’informations et pour les réservations, visitez le site suivant : www.leslivreurs.com
Hommage à Alan Rickman
Ma mère
Avant sa sortie officielle, Mia Madre de Nanni Moretti avait déjà fait couler beaucoup d’encre, de nombreux critiques de cinéma l’ayant déclaré en mai 2015 « notre palme d’or » lors du festival de Cannes. Tous les amoureux du cinéaste attendaient avec impatience ce film présenté comme une pépite émotionnelle, un grand mélodrame, un nouveau chef-d’œuvre du grand réalisateur italien. Lorsqu’un film est ainsi raconté avant même d’être découvert, il prend le risque de décevoir le public, qui n’y trouve pas nécessairement les développements lus dans les différents articles de presse. Plusieurs spectateurs sont ressortis de la séance en ayant l’impression d’être passé à côté d’une oeuvre qui ne les a pas bouleversés. Ce n’est pas mon cas.
« Vous me payez en une heure dix-neuf ans d’exil »
« Les paroles me manquent pour dire à quel point m’émeut l’inexprimable accueil que me fait le généreux peuple de Paris. Citoyens, j’avais dit : Le jour où la république rentrera, je rentrerai. Me voici.